« Je vais bien et chez toi ?»
Si vous saviez à quel point cette phrase cache d’énormes peines.
Bien souvent, certaines personnes de notre entourage traversent des situations difficiles qu’elles décident de voiler à la face du monde.
La peur d’être rejetée, la peur de se confier à une oreille attentive mais une bouche bavarde, la peur de donner l’impression « d’en faire trop », la peur de paraître faible alors que tout le monde nous a toujours connu fort. Voici là une pléthore de raisons pour lesquelles des personnes souffrent autour de nous mais souffrent dans le silence.
Savez-vous que l’ennemi de la dépression c’est le silence?
Plus tu te tais, plus tu nourris des idées tout seul et en général, les idées qu’on nourrit dans cette période ne sont que des idées sombres. Entre autres la vengeance, quant il s’agit d’une personne qui nous a blessé, au pire des cas, c’est l’envie de se donner la mort qui nous anime…
Et pourtant… « Je vais bien » est la réponse que les dépressifs donnent la plupart du temps à leurs proches.
Comment savoir qu’un proche est dépressif alors qu’aucune étiquette de dépression ne lui est affiliée? Ou qu’il fait mine d’être en pleine forme lorsqu’il est en public? Pourtant, seul dans la nuit, ce sont des larmes, des interrogations, des désirs sombres qui l’animent.
Comment faire pour détecter qu’un proche souffre intérieurement ?
Une solution ! Ne nous limitons plus au « Je vais bien ».
Allons-y bien au-delà. Poussons nos échanges, accordons de l’attention à nos proches, faisons attention à leurs faits et gestes, à leurs publications, à leurs réactions face à certaines situations.
C’est dans ces petits faits qui paraissent bien souvent anodins que nous pouvons nous rendre compte qu’un proche déprime. Et dès lors, nous serons à même de l’aider ou de l’accompagner vers des structures compétentes pour l’aider afin d’éviter le pire.
Et toi ? Comment te sens-tu réellement ?
Si tu n’as plus goût à la vie, si tu souffres au plus profond de toi sans pouvoir en parler à un proche, si tu as des envies suicidaires, si plus rien n’a d’importance pour toi à cause de cette situation difficile que tu traverses, à cause de cette maladie qui te ronge, sache que rien n’est encore fini. Tu peux encore revivre. Tu peux encore renaître de tes cendres.
Tu crois en Dieu? Parle lui de tes peines même si tu as l’impression qu’il a cessé de t’écouter depuis belle lurette.
Tu préfères écrire ce que tu ressens pour être soulagé? Fais-le. C’est d’ailleurs ce que moi je fais. Car oui, moi aussi je traverse parfois des situations difficiles.
Tu as une personne de confiance qui peut être une oreille attentive ? Fais l’effort de te confier à elle.
Tu connais des structures spécialisées pour l’écoute et l’aide contre la dépression ? Vas vers elles.
Si tu le souhaites, je peux aussi être une oreille attentive et une bouche muette pour t’aider dans cette mauvaise passe.
Mais s’il te plaît, ne te renferme pas ! Ne garde pas le silence ! Car l’ennemi de la dépression c’est le silence.
Brisons le silence !
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